Il existe un courant artistique local qu’il faudrait à présent faire entrer dans l’Histoire. Il est temps en effet de mettre en lumière cette école ou plus exactement ce « groupe » de La Roche-sur-Yon qui est né entre les deux guerres et s’est développé ensuite.
Il faut en rechercher l’origine auprès d’un peintre décorateur du nom d’Othello Astoul dont le fils André se consacra à la peinture, c’est auprès d’Othello que René Robin fit lui-même ses débuts.
Peintre des paysages vendéens qu’il réalisait au pastel, ce dernier fut surtout un « leader » ; après avoir été l’un des co-fondateurs du « salon yonnais », il ouvrit une galerie à La Roche-sur-Yon, rue de Verdun après guerre et y exposa de nombreux artistes de la région, les premiers d’entre eux furent Albert Deman puis Henry Simon.
Tous ces artistes se sont influencés mutuellement et leurs œuvres présentent bien des similitudes, c’est une peinture figurative, qui s’inspire essentiellement de la Vendée, le paysage rural y est prédominant, le monde paysan et celui des gens modestes y est aussi très présent sous la forme de scènes de genre, de scènes « paysannes » à la Breughel, l’univers de l’enfance (chez des peintres qui à l’instar d’Astoul, de Simon ou de Marbœuf étaient à la tête de familles nombreuses), les sujets intimistes sont aussi des sujets d’inspiration. Roger Ducrot est sans doute celui qui a incontestablement influencé le plus directement Jacques Golly ; lui-même s’est formé auprès d’Albert Deman et était familier de la galerie Robin.
Christophe Vital
Conservateur en Chef des Musées de Vendée
In Jacques Golly « Rue de la forêt » 2008
Photo: Musée de la Roche-sur-Yon – Espace Malraux
Source: Galerie Robin
