
La décollation de Jean Baptiste est la mort de Jean le Baptiste par décapitation. Selon les évangiles de Marc et de Matthieu, il fut exécuté sur ordre d’Hérode Antipas, à la demande d’Hérodiade et de sa fille Salomé.
Cet épisode du Nouveau Testament est l’objet d’une abondante iconographie chrétienne. La fête liturgique est célébrée le 29 août dans le catholicisme. La mort de Jean le Baptiste est mentionnée dans les trois Évangiles synoptiques et dans l’Évangile selon Jean.
Son exécution est imputée au « roi Hérode » par l’Évangile selon Marc (6.14), et Hérode, « tétrarque » par l’Évangile selon Matthieu (14:1) et l’Évangile selon Luc (3:19).
Jean reproche à Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée, son union avec Hérodiade, l’épouse de son demi-frère Hérode Boëthos.
Dans l’Évangile selon Marc (VI:14-29), Hérode (dont on suppose qu’il s’agit d’Hérode Antipas, malgré le titre de « roi » que lui donne l’évangéliste), excédé par les critiques au sujet de son mariage, ordonne l’arrestation de Jean et « le fait lier en prison ». Sa femme Hérodiade voulait faire tuer Jean, mais Hérode Antipas le protégeait, car il le « connaissait pour un homme juste et saint » et « l’écoutait avec plaisir ».
Le Baptiste critique fortement ce mariage en disant à Antipas : « Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère (Mc 6:19) ». En effet, cette union choquait « en raison de l’interdiction légale du mariage avec la femme de son frère, que Jean Baptiste rappelait sans ménagement. Selon les Évangiles synoptiques, c’est à la suite de ces admonestations qu’Antipas le fait jeter en prison, puis décapiter quelque temps plus tard.
Peu après, un récit « plus pittoresque que solide » rapporté par l’Évangile selon Marc, décrit les circonstances de la mise à mort de Jean:
« Arrive un jour propice l’anniversaire d’Hérode. Il donne un festin pour ses grands, ses officiers et les premiers de Galilée. La fille d’Hérodiade entre dans la salle, elle danse et plaît à Hérode et à ses invités. Le roi dit à la jeune fille: « Demande-moi ce que tu veux, je te le donne.» (…) Elle demande «Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.» (…) Vite, le roi envoie un garde, et lui commande d’apporter sa tête. Le garde va et le décapite dans la prison. Il apporte la tête sur un plat et la donne à la jeune fille ; la jeune fille la donne à sa mère. »
Marc 6, 21-28 (voir aussi Matthieu 14, 1-11 et Luc 3,19-20)
Dans les évangiles, le nom de la fille d’Hérodiade qui se livre à la danse n’est pas précisé. La tradition retient le nom de Salomé.