Herbier – Collages – Format : 30 x 21 cm – 2022 – Collection privée
Herbier
Ah, l’herbier, quel foutoir ! Des feuilles mortes, des pétales flétris, des tiges écrasées, des fleurs fanées… Tout ça séché, pressé, collé sur des pages jaunies. Quelle drôle d’idée de vouloir garder des plantes mortes !
Et puis, ces noms barbares, incompréhensibles pour le commun des mortels. Comme si ça avait une importance de savoir que tel bout de verdure appartient à telle famille, telle espèce, telle variété. Comme si ça avait une quelconque valeur de les classer, de les étiqueter, de les ranger soigneusement.
Pourtant, je dois admettre qu’il y a quelque chose de fascinant dans ces herbiers. Peut-être est-ce leur beauté fragile, leur délicatesse presque éthérée. Ou peut-être est-ce leur pouvoir de nous faire voyager, de nous emmener dans des contrées lointaines, de nous faire découvrir des mondes insoupçonnés.
Mais quoi qu’il en soit, je ne peux m’empêcher de penser que les herbiers ne sont que des reliques du passé, des vestiges d’une époque révolue où la nature était encore sauvage et libre. Aujourd’hui, tout est bétonné, tout est stérilisé, tout est contrôlé. Les plantes ne sont plus que des objets, des produits, des outils. Et les herbiers ne sont plus que des souvenirs d’un temps révolu, un temps où la beauté et la liberté avaient encore leur place dans notre monde.
