Patrice Robin a toujours été fasciné par le bleu outre-mer. Beaucoup de ses oeuvres utilisent la couleur bleue et il a même fait du bleu le concept essentiel d’une série de performances intitulées « Patrice Robin est dans le bleu« , en particulier à Sète le 28 mai 2005 et à Lunas le 23 juillet 2005.
Ces performances consistaient à jeter du Bleu de Méthylène ou plus précisément du « bleu M.R.B. » (Méthylène-Robin-Bleu) dans des fontaines publiques afin de colorer l’eau en bleu ainsi que des vêtements ou des draps. Cette démarche, présentée comme une « métaphore du vouloir de pureté de l’eau et de l’air, » constituait pour Patrice Robin un engagement écologique, avec un refus de la consommation à outrance et de la pollution qui l’accompagne.
Patrice Robin a utilisé ensuite à de nombreuses reprises son bleu MRB, en particulier dans le cadre d’autres performances comme Pour en finir avec l’Art moderne ou Le premier prix de la sardine. Ce bleu MRB était bien entendu un clin d’œil ironique à l’International Klein Blue (IKB), parfois appelé bleu Klein, qui est un procédé déposé le 19 mai 1960 à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), sous l’enveloppe Soleau no 63471 par l’artiste plasticien Yves Klein.
Il associe le bleu outremer synthétique à un liant choisi avec l’aide du marchand de couleurs Edouard Adam. Alors, IKB ou MRB? Patrice Robin tranchera finalement en 2015 avec le… BRC (Blue Robin Copyright)! C’est en effet au travers du triptyque situé en haut, trois peintures sur toile de 46 x 38 cm intitulées Blue Robin Copyright, qu’il définit en propre son bleu à lui…
