Imaginalismes I – Technique mixte sur carton – Format : 40 x 30 cm + marges – Les dessins 1, 4 et 5 sont disponibles à la vente, nous contacter.
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Imaginalismes
Face à la défiance que la philosophie occidentale moderne a manifestée par rapport à l’imagination, le néologisme « imaginal » porte, au contraire, une exaltation philosophique de l’image. Cette exaltation ouvre à la connaissance symbolique de la réalité des archétypes.
L’imagination créatrice constitue la faculté centrale de l’âme. En effet, selon Corbin, l’imagination possède sa fonction noétique et cognitive propre, c’est-à-dire qu’elle nous donne accès à une région et réalité de l’être qui sans elle nous reste fermée et interdite. Cette puissance de l’âme ouvre l’être et le connaître à un monde suprasensible : ni le monde connu par les sens, ni celui connu par l’intellect, mais un troisième monde, un intermonde entre le sensible et l’intelligible.
L’imagination créatrice est donc irréductible à l’« imaginaire », terme qui connote fabulation, irréalité, fiction, quand ce n’est pas délire. « Il nous fallait absolument trouver un terme qui différenciât radicalement de l’imaginaire l’intermonde de l’imagination. La langue latine est venue à notre secours, et l’expression mundus imaginalis, qui peut se traduire en français par « monde imaginal », désigne non un monde d’images comme réalité dégradée, affaiblie, ou bien encore une réalité purement fabulée, mais une authentique source de connaissance.
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