En attendant les barbares

En attendant les barbares, 5 sculptures en bois, bambou, toile et résine.

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À l’origine, le terme barbare — emprunté en 1308 au latin barbarus, lui-même issu du grec ancien βάρβαρος (bárbaros) (« étranger ») — était un mot utilisé par les anciens Grecs pour désigner d’autres peuples n’appartenant pas à la civilisation grecque, dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue.

Claude Yvon, dans l’article « Barbare (philosophie) » de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, fait remarquer que « c’est le nom que les Grecs donnaient par mépris à toutes les nations qui ne parlaient pas leur langue, ou du moins qui ne la parlaient pas aussi bien qu’eux, pour marquer l’extrême opposition qui se trouvait entre eux et les autres nations qui ne s’étaient point dépouillées de la rudesse des premiers siècles ». Il s’agissait donc au départ d’un simple critère linguistique permettant de distinguer les individus dont le langage leur apparaissait comme un babil inintelligible (« ba ba ba »), une sorte d’onomatopée, comparable au bla-bla en français, évoquant le bredouillement.

Le terme barbare — et le concept de barbarie qui lui est attaché — ont, de tout temps, eu une connotation péjorative. Ils traduisent à la fois le mépris pour l’autre, l’étranger et la crainte qu’il inspire. Michel de Montaigne, qui vécut l’époque « barbare » des guerres de religion de la fin du XVIe siècle, exprime fort bien ce sentiment, lorsqu’il écrit dans ses Essais : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage. »

Aujourd’hui, ce terme désigne un individu ou un groupe social considéré comme cruel, « inhumain », non éduqué, violent, de mœurs rustres, etc. En illustre le barbarisme en linguistique.

« Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu esgard aux règles de la raison, mais non pas eu esgard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie. »
— Michel de Montaigne, Les Essais, I, 31

Source: Wikipedia