
Les Souffrances du jeune Werther (titre original en allemand : Die Leiden des jungen Werthers) est un roman épistolaire de Johann Wolfgang von Goethe qui fut publié anonymement et parut à l’occasion de la foire du livre de Leipzig en automne 1774 ; une version remaniée et légèrement augmentée paraît en 1787 à l’occasion de la publication des œuvres complètes de l’auteur.
Les Souffrances du jeune Werther est le premier roman de Goethe. Il apporta à son auteur dès sa sortie une notoriété considérable, en Allemagne d’abord puis dans toute l’Europe, notamment parce qu’il met en scène le suicide de son héros. Aucun autre livre de Goethe ne fut autant lu par ses contemporains : le succès qui en résulta suffit à lui conférer une gloire annonçant les chefs-d’œuvre à venir.
Si la première édition est considérée comme l’une des œuvres majeures du Sturm und Drang (mouvement précurseur du romantisme presque exclusivement allemand), la version remaniée rejoint le classicisme de Weimar.
Les actions du protagoniste, déterminées par ses sentiments, font de l’œuvre un exemple représentatif de l’Empfindsamkeit.
Werther est un jeune homme qui s’installe à Wetzlar pour y faire carrière. Là, il se promène dans la nature pour la dessiner, car il se croit artiste. Un jour, il est invité à un bal au cours duquel il rencontre une jeune femme prénommée Charlotte (Lotte), fille d’un bailli, qui depuis la mort de sa mère, s’occupe de ses frères et de ses sœurs. Werther sait depuis le début que Charlotte est fiancée à Albert. Cependant, Werther tombe immédiatement amoureux de la jeune fille qui partage avec lui les goûts de sa génération, en particulier pour la poésie enthousiaste et sensible de Klopstock.