Ruines – 1982 – Format 73 x 54 cm – Signée « Patrice » – Collection privée
Les ruines se dressent, témoins silencieux d’un passé révolu, où la pierre et le temps se mêlent dans une étreinte mélancolique. Des murs fissurés, recouverts de lierre et de mousse, racontent des histoires oubliées. Mais c’est la nature qui a pris possession des lieux : des racines d’arbres, puissantes et sinueuses, s’infiltrent dans les fissures, contournent les colonnes effondrées et s’étendent comme des serpents vers le ciel.
Ces racines, à la fois délicates et robustes, semblent vouloir embrasser ces vestiges, les intégrant dans un cycle éternel de vie et de déclin. Elles s’entrelacent autour des pierres, créant des motifs organiques qui contrastent avec la rigueur des constructions humaines. Parfois, une fleur sauvage émerge au cœur de cette maquette de ruines, ajoutant une touche de couleur vive à ce tableau de désolation.
Les murmures du vent se mêlent au craquement du bois, créant une symphonie douce-amère. Ici, la nature revendique son droit de régénération, transformant ce qui était une forteresse de pierre en un sanctuaire vivant. La lumière du soleil filtre à travers les feuillages, illuminant les visages d’ancêtres gravés dans la pierre, tandis que les racines, comme des bras protecteurs, semblent veiller sur ces vestiges, promesse d’un nouveau commencement.
Dans cette danse entre l’homme et la nature, les ruines deviennent un poème, un espace où le passé et le présent s’entrelacent, nous rappelant que, même dans la désolation, la vie trouve toujours un moyen de s’affirmer.